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La cooptation, un moyen sûr de recruter des employés plus fidèles
Et si vos propres employés jouaient les chasseurs de tête ? La pratique, de plus en plus plébiscitée, a un nom : la cooptation. Mode d’emploi d’une technique de recrutement économique et efficace...
Recommander une connaissance pour un poste est une pratique vieille comme le monde. Mais depuis quelques années, elle prend de l’ampleur. Dans certaines grandes entreprises, la cooptation représente même jusqu’à un tiers des embauches. C’est le cas dans l’audit et le conseil par exemple, deux secteurs victimes d’un fort turn-over. Car oui, la cooptation, appelée aussi recrutement participatif, est un bon moyen d’attirer les talents et de les garder plus longtemps.
La cooptation, les grands principes
L’idée de base de ce parrainage est simple : vous avez des besoins en matière de recrutement ; vos salariés vous recommandent des connaissances pour le poste ; en échange, vous les « rémunérez » pour leur contribution. D’après une étude de Qapa, un salarié sur 3 affirme avoir déjà été coopté. Un chiffre qui, rien qu’en 2020, monte à 4 sur 10 chez les cadres si l’on en croit l’APEC.
Reste à savoir quelle rémunération : un cadeau en nature ou une prime ? Et si c’est une prime, de quelle montant ? Le bon équilibre revient à motiver sans susciter la convoitise. Certaines sociétés offrent jusqu’à 1.000, voire 2.000 euros pour un poste à responsabilité. Mais attention, seulement si la période d’essai se révèle concluante.
De nombreux avantages
La cooptation, c’est d’abord un moyen de sourcing supplémentaire. Votre entreprise compte 10, 20 ou 50 salariés ? Si chacun d’entre eux connaît une dizaine de personnes dans votre secteur, vous avez alors accès à un vivier potentiel de 100, 200 ou 500 candidats, sans faire appel à un cabinet de recrutement, sans même bouger le petit doigt. Des candidats qui ne sont, pour la plupart, pas en recherche d’emploi active et dont vous n’auriez donc pas connaissance autrement.
Au final, vous gagnez du temps, mais aussi de l’argent. Une embauche ratée peut coûter cher en effet : entre 20.000 et 200.000 euros en moyenne d’après Culture RH. Avec la cooptation en revanche, l’intégration de votre nouvelle recrue est facilitée. Quant à son profil, il est plus susceptible de correspondre au poste et à la culture de votre entreprise. Le coopteur y veille. Eh oui, c’est sa crédibilité qui est en jeu…
Une marque employeur renforcée
Vos équipes RH ne seront pas les seules à profiter de la démarche. Au contraire, c’est toute l’entreprise qui en bénéficiera. Le coopté, bien sûr, qui trouvera un emploi qui lui correspond, le coopteur qui sera rémunéré et se sentira responsabilisé, mais aussi l’ensemble des collaborateurs. Rappelez-vous, statistiquement, une personne cooptée a de bien meilleures chances de partager vos valeurs qu’un candidat lambda.
Enfin, dernier argument : votre image en ressortira grandie ! Une entreprise qui se soucie de l’avis de ses employés pour recruter ses nouvelles recrues est en effet perçue comme un employeur qui valorise ses équipes. Un employeur chez qui d’autres (bons) candidats auront envie de postuler également. Le cercle vertueux est enclenché…