Minute Med’ épisode 12 : Le podcast de l’actualité médias

Bienvenue sur l’épisode 12 de la Minute Med’, le podcast dédié à l’actualité des médias réalisé par Rossel Advertising France !

Diminution de la presse locale aux Etats-Unis

À la une de cet épisode, parlons de la disparition de la presse locale aux Etats-Unis. La presse locale aux États-Unis connaît une crise profonde, créant de nouveaux défis démocratiques pour le pays. En 2023, plus de 130 publications ont cessé leurs activités ou ont été absorbées, laissant un vide d’information dans de nombreuses régions. Selon l’école de journalisme de la Northwestern University, le rythme des fermetures de journaux locaux a atteint une moyenne de 2,5 par semaine cette année-là, une tendance alarmante qui soulève de sérieuses préoccupations. 

Cette disparition rapide des médias locaux est liée à plusieurs maux actuels affectant la démocratie américaine, notamment la désinformation, la corruption et la polarisation politique. En moins de vingt ans, un quart des journaux américains ont cessé leurs activités, et plus de 200 comtés sur 3 143 sont désormais considérés comme des « déserts d’information », dépourvus de tout journal local. Dans plus de 1 500 autres comtés, il ne reste qu’une seule source d’information régionale, souvent un hebdomadaire, ce qui signifie qu’1 Américain sur 5 vit dans une zone de sous-information. 

Steve Waldman, fondateur de Rebuild Local News, souligne que la disparition de ces journaux contribue à une spirale de désinformation, de division et de polarisation au niveau local. Contrairement à la scène nationale où les divergences sont souvent perçues de manière antagoniste, la presse locale permet de comprendre les différences de manière plus humaine, favorisant ainsi la cohésion sociale et la compréhension au niveau local. 

L’approche des élections présidentielles de novembre a provoqué la mise en place d’initiatives visant à inverser cette tendance. Le rétablissement de la presse locale est désormais une priorité pour de nombreux groupes et associations, conscients de son rôle crucial dans le maintien d’une société bien informée et équilibrée. 

Pour répondre à ces enjeux, plusieurs solutions ont été identifiées parmi elles : 

Celle d’adapter l’offre aux besoins réel du public. Les éditeurs ayant tiré leur épingle du jeu proposent non seulement de l’actualités mais aussi des sujets magazine, des jeux d’actualités basés sur l’IA, mais surtout ils interrogent leurs lecteurs pour récupérer notamment des idées de sujets à traiter. 

La 2ème solution est d’investir dans le journalisme en augmentant le nombre de journalistes d’investigation locale, permettant plus de réactivité et une information plus vérifiée. 

La 3ème solution vise à diversifier les revenus grâce notamment à la publicité vidéo, au développement de contenus de marques ou encore par l’événementiel en organisant des salons santé, emplois ou encore culturel. 

Autre solution encore, celle de changer de KPI en ne s’intéressant plus aux pages vues sur le web mais en suivant le temps passé, le nombre de partage ou les visites par utilisateurs. Des indicacteurs qui permettent de mesurer la satisfaction des lecteurs. 

Cette situation aux États-Unis trouve des échos dans d’autres pays, y compris en France, où la presse locale traditionnelle fait également face à des défis importants. En effet, elle doit se renouveler et innover pour conserver sa place dans le paysage médiatique. 

Dans ce contexte, l’importance des KPIs digitaux, tels que l’attention portée par les lecteurs aux contenus en ligne dont nous avons parlé dans de précédents épisodes de la minute med, prend une nouvelle dimension. Les médias, qu’ils soient locaux ou nationaux, doivent non seulement attirer l’attention du public, mais aussi la maintenir pour assurer l’impact de leur journalisme. Dans un paysage médiatique en évolution constante, où la concurrence pour l’attention est féroce, comprendre et mesurer l’engagement des lecteurs devient essentiel pour garantir la pérennité et l’efficacité des médias, quels que soient leur taille ou leur domaine de couverture. 


L’engagement des radios pour limiter le poids des messages publicitaires

Dans la continuité de l’initiative lancée en avril 2023 par le Bureau de la Radio en partenariat avec la société DK, visant à établir un référentiel et une calculette carbone commune pour la diffusion des messages publicitaires en radio et audio, les régies radio membres ont décidé de renforcer leurs actions pour réduire l’empreinte carbone. Elles ont ainsi annoncé leur engagement à limiter le poids des messages publicitaires en audio digital. Concrètement, elles ont convenu d’uniformiser les spécificités techniques de ces messages, fixant le poids maximum à 1,5 Mo pour les annonces de 30 secondes et à 1 Mo pour celles de 20 secondes. Cette initiative permettra de réduire l’impact carbone de la diffusion publicitaire de 10% à 20%, selon le Bureau de la Radio. Pour informer et sensibiliser les agences et annonceurs, les régies radio prévoient une première phase, suivie de l’intégration de ces spécificités techniques dans les CGV 2025, avec une mise en application dès le 1er janvier 2025. 


Kantar Media lance une nouvelle surveillance locale

Kantar Media, un leader reconnu dans les études de marché, la surveillance publicitaire et le ciblage des consommateurs, élargit son expertise en matière de publicité en lançant une nouvelle surveillance locale couvrant 20 chaînes de télévision et 20 stations de radio. Cette extension de service vise à répondre à une demande croissante pour une meilleure compréhension des tendances et des stratégies publicitaires au niveau local, en ciblant spécifiquement les besoins des régies publicitaires, des marques et des agences. Sur le front de la télévision, cette offre comprend les déclinaisons régionales des chaînes nationales, les décrochages régionaux, ainsi que plusieurs chaînes locales indépendantes. Quant à la radio, elle surveille les stations leaders en terme d’audience et offre une couverture adéquate des zones densément peuplées. 


L’étude de l’Arcom sur les femmes à la télévision

Malgré une augmentation de la présence des femmes à la télévision et à la radio entre 2016 et 2023, l’Arcom dresse un bilan mitigé. La part des femmes en plateau progresse légèrement (de 38% à 43%), mais stagne depuis deux ans. Cette progression est surtout due à l’augmentation du nombre de présentatrices (51%). Le nombre d’expertes progresse également, mais est en léger recul par rapport à 2022. La présence des femmes varie selon les programmes, celle-ci étant plus importante dans les magazines et l’information, que dans les programmes sportifs. En tant qu’expertes, elles restent minoritaires dans l’international, la société et la culture/loisirs, mais plus nombreuses pour la justice, l’éducation et les faits divers. Concernant le temps de parole, il reste inégalement réparti. Les femmes ne parlent que 34% du temps sur l’ensemble des programmes, et la moitié des chaînes ont même enregistré une baisse sur un an. Seules C8 et 6Ter ont atteint la parité. Les émissions sportives sont les plus inégalitaires (60% des compétitions sans aucune femme en plateau). L’Arcom appelle les chaînes à poursuivre leurs efforts et à s’engager concrètement pour une meilleure représentation des femmes. 


Décret sur l’appellation des produits végétaux : les marques répondent

Pour terminer cet épisode, parlons des dernières campagnes créatives des marques végétales. Un décret promulgué le 27 février 2024 interdit aux marques végétales françaises d’utiliser des termes liés à la viande pour nommer leurs alternatives végétariennes, suscitant des réactions diverses, notamment sarcastiques, de la part des acteurs du secteur. Cette réglementation ne s’applique cependant pas aux produits fabriqués ou vendus dans d’autres pays de l’Union européenne ou hors de l’UE. Des marques comme HappyVore expriment leurs préoccupations quant à l’impact inégalitaire de cette mesure sur les entreprises françaises par rapport à leurs concurrentes étrangères, alors que d’autres, telles que La Vie et Accro, adoptent une approche sarcastique pour critiquer le décret. La Vie dénonce la longue saga législative entourant cette question depuis 2022 et propose des tests pour montrer que les consommateurs peuvent faire la distinction entre viande et alternatives végétales. De son côté, Accro a lancé une campagne amusante renommant ses produits avec une orthographe décalée pour contourner la règle, ce qui a entraîné de nombreuses réactions positives sur les réseaux sociaux.

Nous vous invitons à vous rendre sur notre site www.rosseladvertising.fr pour découvrir les visuels de ces campagnes dans notre article dédié à cet épisode de la Minute Med. 

Merci d’avoir écouté cet épisode, on se retrouve le mois prochain pour de nouvelles actus médias ! À bientôt ! 

Sources 

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